[Chronique] La maison-racines d’Anne-France Mossoux

Nombre de tomes : / 
Genre : Contemporain
Edition : L’Harmattan (Encre de vie)
Date de sortie : 25/01/2021
Edition : paperback 
Pages : 146 pages 
Ma Note : ★★★★★ 
Où le trouver : Cliquer ICI

Comme je me sens fatiguée, usée et disgracieuse. Jamais je ne me suis trouvée aussi pitoyable. Je ne suis pourtant pas une vieillarde : pas même quinquagénaire ! Je sais que je ne devrais pas me mettre dans un état pareil. J’essaie de me raisonner, mais c’est plus fort que moi. J’avais pourtant fière allure, avec ma façade arrondie et mon parterre de roses grenat, sur lesquelles tous les passants se retournaient. J’étais toujours impeccable et pimpante. Maintenant, j’ai l’impression que ma vie est derrière moi, que je suis au bout du rouleau de mes ressources physiques et psychiques. Que vais-je devenir ? Tous ceux qui m’ont chérie sont partis. Quel triste sort ! J’ai si peur de l’avenir. Qui va vouloir de moi ? Au centre du récit : la maison des grands-parents paternels. Chargée d’objets, d’histoires, de souvenirs, elle est un personnage à part entière et n’hésite pas à prendre la parole. Entre elle et l’autre narratrice, unique petite-fille et dernier maillon vivant de cette branche familiale, s’amorcent un dialogue, un pas de deux et une transformation réciproque. Le récit, qui met aussi en scène une galerie d’humains et quelques chats, s’approche par instants de la frontière entre le monde des vivants et celui des disparus.

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Encore une fois je remercie la maison d’édition L’Harmattan qui l’envoi de La maison-racines en service presse.

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Quelle jolie découverte que La maison-racines, c’est à la fois mignon et réconfortant, c’est un petit livre doudou à lire quand ça ne va pas.

J’ai beaucoup aimé qu’on nous propose un plan de la maison au début, histoire de se mettre en tête comment sont faites les pièces. En revanche, on nous dit que la maison date de la période d’après guerre (Environ 1950) mais la description qu’en ont fait les personnages m’a donné une impression qu’elle était beaucoup plus vieille que ça… On aurait presque dit qu’elle était inhabitable, car c’était une vieille maison et non pas parce qu’il y avait énormément de choses dedans. Et ça m’a fait mal au coeur que les deux personnages principaux se débarrassent de choses à tour de bras comme ça… (oui oui je sais, je suis peut-être un peu trop attaché aux vieux objets).

Ce qui m’a attiré dans ce livre c’est que la maison est personnifiée et qu’elle nous donne son point de vue sur son évolution, mais aussi sur l’évolution des personnages, j’ai vraiment un faible pour les récits ou les objets inanimés ont une voix. Je pense que ça fait appel à mon âme d’enfant quand je suis hors du livre et que je me demande si ma maison a aussi une conscience.

La narration alterne entre le point de vue de la maison et la petite fille de la propriétaire de la maison, j’ai trouvé que c’était intelligent, car le point de vue n’est pas forcément le même, puisque la maison dans La maison-racine à une opinion bien elle sur certaines choses.

Les citations de La maison-racines

Il y aura toujours deux chats dans cette maison. Si l’on est appelé de l’autre côté, je m’assure que, dans les mois qui suivent, un autre frappe à la porte, en quête d’un domicile. Mon but est que le compte soit bon.

J’étais la maison de la famille, des boites de conserve et des ribambelles. Je suis devenue la maison des chats, des livres et de l’intime.

Même si j’apprécie infiniment que d’anciennes bâtisses aient été rénovées et mise à la disposition des touristes, d’une certaine façon, je regrette que l’intérieur, sans être dénué de charme, soit standardisé comme tant d’habitations contemporaines homogénéisées.

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