[Chronique] Plus on est de fous, plus on s’aime de Jacky Durand

Nombre de tomes : /
Genre : Contemporain
Edition : Stock
Date de sortie : 6 avril 2022
Edition : paperback
Pages :  260 pages
Ma Note : ★★★★☆
Où le trouver : Cliquer ICI

Un soir, sur une aire d’autoroute qui sent les taillis brûlés, Roger l’ancien taulard qui faisait sauter les fourgons blindés et Joseph le Parisien bourgeois repenti s’installent pour casser la croûte à l’arrière de leur vieux Volvo F89. Soudain une voiture débarque et laisse derrière elle un panier en osier. Roger, bonhomme aux grosses mains boisées, s’approche et découvre avec stupeur un bébé endormi. Que faire du marmot ? Roger veut l’emmener à la maternité la plus proche. Dans son coin, caressant le doux duvet de l’enfant, Joseph sourit. « Et si on le gardait, ce bébé ? » Amis depuis l’enfance, les deux hommes vivent dans une maison forestière sans aucun confort moderne. Comment y accueillir un enfant en bas âge ? Comment s’en occuper au quotidien, au contact de cette nature rustique rythmée par les travaux manuels ? Et surtout comment garder ce bébé en toute légalité ?
Petit à petit, ils préparent des biberons, fabriquent des couches avec un vieux t-shirt, cuisinent des bons petits plats au gamin fraîchement baptisé Moïse. Roger et Joseph réparent leurs blessures, leur solitude et leurs regrets.
Pourtant une ombre venue tout droit du passé de Roger rôde autour de la maison et du bébé. Pour protéger Moïse, les deux compères devront compter sur l’aide de leur entourage : Karl Marx le psy des cabossés, l’Indien boulanger autoproclamé d’un village autogéré, Julie, la fille de Roger, et Karim, son amoureux, ou encore Muguette, la petite prostituée malmenée par la vie.
Dans ce roman moderne au grand coeur, Jacky Durand met en scène des héros attachants loin des sentiers battus, qui découvrent le pouvoir de l’amitié et de la paternité. Plus on est de fous plus on s’aime est une magnifique ode à la vie et ses égratignures, à la nature et aux sentiments.

Ce roman m’a rappelé « Le Code Twiford » avec son langage argotique, évoquant la vie des hommes sortant de prison, suscitant peut-être une affection particulière pour eux ^^

Les personnages, tous attachants et bien développés, Jacky Durant dépeint leur passé difficile qui les a amené par la case prison. Ils semblent être des anti-héros marqués par la vie, et notre cœur se serre en découvrant leurs histoires passées, leurs enfances et autres expériences de vie. L’histoire tisse une amitié solide entre ces hommes, considérés comme des marginaux de la société.

Bien que ce ne soit pas strictement un roman « feel-good », une bienveillance émane de ce livre de manière assez remarquable. Il s’agit d’une lecture réconfortante, parfaite pour les moments où l’on recherche quelque chose de doux et cosy, malgré la présence d’éléments perturbateurs un peu plus durs bien évidement.

Une part significative du livre est consacrée aux plats concoctés par les personnages, éveillant les papilles du lecteur. (préparez-vous un petit encas).

En résumé, c’est un bon roman, idéal pour une lecture réconfortante, bien que sa singularité réside surtout dans son ambiance chaleureuse, ce qui pourrait conduire à son oubli relativement rapide.

2 réflexions sur “[Chronique] Plus on est de fous, plus on s’aime de Jacky Durand

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