[Chronique] Non coupable de John Grisham

Nombre de tomes : 3
Genre : Thriller
Edition : France Loisirs
Date de sortie :  1995
Edition : hardback
Pages :  718 pages
Ma Note : ★★★★★
Où le trouver : Cliquer ICI

A Clanton, dans le Mississippi, la petite Tonya Hailey est sauvagement violée et torturée. En plein tribunal, son père, Carl Lee, massacre les deux accusés au fusil-mitrailleur. Son sort semble tout tracé : la chambre à gaz. En effet, nous sommes dans le sud profond des Etats-Unis et Carl Lee est noir… Mais Jake, un jeune avocat blanc, aussi courageux qu’ambitieux, décide de le défendre. Le Ku Klux Klan fait front. Bientôt un souffle de haine embrase la petite ville de Clanton… Ce roman, largement autobiographique – l’auteur a été jeune avocat dans le Mississippi -, restitue admirablement l’atmosphère du sud des Etats-Unis, ce mélange de poussière rouge, de moiteur, d’insouciance et de violence. Avec un art unique, John Grisham plonge le lecteur dans le malaise grandissant d’un suspense qui ne se résoudra qu’à la toute dernière page. 

Comme à son habitude John Grisham arrive à me tenir en haleine avec la préparation d’un procès et ce fut encore une fois une très bonne surprise. L’affaire de ce père noir qui tue les deux violeurs blancs de sa petite fille et qui risque la peine capitale n’est en fait qu’un prétexte de l’auteur pour dénoncer le rascisme aux Etats Unis dans la fin des années 80 puisqu’il a été écrit à cette époque.

Nous suivons Jake, un jeune avocat d’une petite ville du sud des USA, Clanton dans le mississipi, le sud du pays étant fortement rasciste. Carl Lee, le père de famille lui demande de le représenter, Jake et qui est bien content de toute la publicité que cette affaire pourrait lui rapporter et saute sur l’occasion. John Grisham ancien avocat lui-même, sait mettre en valeur toute la nécessité de « préparer un procès » comme on prépare une pièce de théâtre pour convaincre les jurés. Puisque la justice américaine est bien différente de la nôtre. On accès donc aux coulisses du procès et de toutes les manigances que Jake doit mettre en place pour conserver son affaire, puisque tout les avocats du pays rêveraient d’être à sa place puisque on sent bien que le procès va faire bouger les mentalités. Et que ce procès restera dans les mémoires.

Comme je le disais un peu plus haut, l’enjeu du roman, c’est vraiment de montrer le rascisme dans les Etats du Sud et il n’hésite pas à citer le célèbre Ku Klux Klan, qui est un regroupement d’homme blanc rasciste et n’hésitant pas à militer pour la cause « des blancs » afin que les noirs « restent à leurs place » à savoir reste dans leur rôle d’anciens esclaves, puisque les noirs des états du sud sont les descendant direct des esclaves noirs qui travaillaient dans les champs de coton). Le récit mentionne le rascisme de manière permanente ne serait-ce qu’à travers l’utilisation des mots, nègres ou négros, par les personnes rascistes.

Et dans la justice américains la condamnation des noirs est quasiment systématique selon l’auteur à contrario des blancs, pour les mêmes crimes. John Grisham à travers ses personnages ne cesse de le marteler. Il est affirmé à plusieurs reprises que si les violeurs avaient été noirs et l’accusé blanc, il n’aurait pas été accusé. Au de la du rascisme on constate également que les états du sud, en plus d’être très rasciste, c’est aussi le pays du sexisme, l’un ne va pas sans l’autre en général, et les personnages (n’hésitent pas en toute décontraction à fait des remarques très sexiste). Je sais que l’auteur cherche à souligner ses « défauts » dans la population qu’il décrit que ce n’est pas un parti pris de l’auteur car les autres romans que j’ai lu de lui sont tout à fait « normaux » de ce côté, mais on ne peut s’empêcher d’avoir un petit rictus de dégoût à la lecture de ses deux points très dérangeant.

Le roman traite aussi de la peine de mort, puisque c’est une pratique ayant lieux aux USA et encore fois dans les Etats du Sud du pays, c’est un sujet dont on a peu l’habitude en france et John Grisham n’hésite pas à appuyer sur le sujet pour bien montrer que c’est une possibilité. Un homme noir ayant tué les violeurs de sa petite fille de 10 ans risque la peine de mort pour son crime.

En conclusion, j’ai adoré cette enquête et politique judiciaire d’un point de vue si détaillé, j’ai été époustouflée que John Grisham arrive à nous tenir en haleine avec les complots et manigances dans le but de préparer un procès, en traitant d’un sujet aussi délicat que le rascisme, mais aussi le sexisme et la peine de mort. Un excellent roman !!

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