[Chronique] Dix jours en été de Joris Bert

Nombre de tomes : /
Genre : Romance, YA
Edition : Les 3 colonnes
Date de sortie : 23 octobre 2023 
Edition : paperback
Pages :  202 pages
Ma Note : ★★★★☆
Où le trouver : Cliquer ICI

« Une expérience grandiose qui sera à coup sûr des plus enrichissantes. »

Mike, un jeune homme ordinaire, va être plongé malgré lui dans une incroyable aventure orchestrée par Joseph Levinski. Présenté à la base comme une simple production télévisuelle, le jeu va vite montrer son vrai visage en poussant les participants dans leurs derniers retranchements.

Avec sept camarades, il lui faudra redoubler d’efforts et de vigilance dans un milieu hostile. Ils devront batailler pour ne pas tomber dans les pièges tendus par leur hôte.

Constamment oppressé par la paranoïa gagnant l’ensemble des protagonistes, prenez part à cette course haletante à l’issue plus qu’incertaine…

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Je remercie l’auteur Joris Bert pour m’avoir fait proposé et fait confiance lire son roman Dix jours en été.

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C’est une histoire digne de Koh-Lanta mixée avec Hunger Games. Ça m’a aussi fait penser à Running Man ou encore à Marche ou crève de Stephen King. Si le roman est bien écrit, en revanche, le récit souffre un peu du manque d’originalité. Cependant, pour un premier roman, c’est une réussite qui ouvre la voie à bien d’autres, on n’en doute pas, puisqu’on passe un bon moment et que le roman se lit assez vite.

En effet, ce que j’ai trouvé un peu dommage, c’est que ce style d’histoire a été exploré maintes et maintes fois, et Dix jours en été a du mal à se distinguer. Hormis les personnages auxquels on peut s’attacher puisqu’ils sont réalistes.

Parlons un peu des personnages justement. Ils sont assez sympathiques pour « les gentils », mais sont un peu lisses. Le caractère et la psychologie de chacun d’entre eux auraient mérité d’être développés un peu plus.
Par exemple, il aurait été intéressant de savoir pour quelle raison Mike (hormis une courte période de chômage de seulement 4 mois alors qu’il ne semble pas être en besoin d’argent) accepte de participer à une aventure télévisée alors qu’il n’a pas l’air de savoir quelle chaîne l’organise (surtout une chaîne qui peut se permettre de lâcher 1 million d’euros, à titre de comparaison Koh-Lanta, qui est l’émission qui marche le mieux en France, rémunère son gagnant à 100 000 euros, soit 10 fois moins). La production a un processus peu professionnel qui envoie des red flags énormes : « rendez-vous sur la voie piétonne en face de chez vous » ou encore l’enveloppe n’est pas timbrée et est donc remise en main propre dans la boîte aux lettres…
Même la façon de parler de Joseph Levinski était digne d’Austin Powers et donc peu crédible pour une production qui va rémunéré 1million d’euros son gagnant. Des petits détails, certes, je vous l’accorde, mais qui sonnent l’alarme pour tous les gens qui ont des cellules grises (normalement).

L’aventure en elle-même est vraiment surprenante, et puisque ce n’est pas tout à fait Koh-Lanta mais pas tout à fait Hunger Games non plus, car nous ne sommes pas dans une dystopie, c’est donc une histoire assez crue où certaines scènes de violence ne nous sont pas épargnées. En effet, l’auteur soulève avec brio cette question : « Que se passe-t-il quand un groupe est livré à lui-même et où c’est chacun pour soi ? » Le plus petit bruit devient suspect et le comportement des autres éveille la paranoïa des différents candidats.

Et je vais vous dire la vérité, le sort de la seule personne qui m’a importé, c’était celui qui avait quatre pattes, et j’ai été satisfaite sur ce point-là : Sully ne meurt pas (Mince, le nom du chien de Mike c’est pas Sully ? Crotte, eh bien, vous n’aurez que ça en ce qui me concerne !).

La plume de l’auteur est authentique et descriptive. Les chapitres sont courts et donc très dynamiques. On alterne entre le point de vue des participants et celui des proches. Le ton est assez sérieux et crée une ambiance grave et étouffante qui accentue un peu plus le suspens !

La fin est pour le moins tirée par les cheveux, mais pourquoi pas, c’est un choix parmi d’autre !! Tout comme les dernières pages qui sont également surprenantes, mais là encore diablement satisfaisantes !

Pour conclure, Dix jours en été c’est un climat d’aventure étouffant, presque claustrophobe, malgré que les candidats soient en plein air. L’écriture de Joris Bert est assurée et authentique. La psychologie des personnages aurait gagné à être plus développée pour qu’on puisse comprendre leurs motivations de participation. En somme, c’est un premier roman remarquable !

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